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pilotaillon
11 novembre 2006

Saucats LFCS to Salon-Eyguières LFNE avec Flying'gator et retour, le 14 mai 2006

Dimanche, 3h00UTC, ce "bachi-bouzouk" de réveil me vrille les oreilles.
Bon, aujourd'hui, c'est pour la bonne cause, alors...

Direction p'tit dej’, douche, voiture, LFCS. Sur la route, un on ne vois pas a plus de 100m (si si, 3 bandes sur le coté droit de la rocade)...
4h15UTC, j'arrive au terrain, il fait encore moitié nuit, et il a y encore ce "mille millions de milles sabords " de brouillard. La voiture s'éloigne, en emportant (ouf)(ouais parce que ça pue le bourrin, et moi, j'aime pas ça) les trois cavaleuses vers le "concours de CSO" (me demandez pas c'que ça veux dire)(j'en sais rien et en plus, je m'en bas les rognons)... Mais c'est qu'il caille dehors, j'aurais dû prendre mon cuire, au lieu de me la jouer « Warrior » et d’y aller en pull…

Bon, en attendant, je vais me réviser la physique S (j’ai concours dans deux jours)(a l’époque, ça c’est fini mercredi après midi)(mais c’est une autre histoire, totalement hors sujet). 5h30UTC, toujours pas de Flying’Gator. Merde, j’ai pas rêvé, le décollage était bien prévu a 5h00UTC !!! Il a dû voir la crasse, et il est au lit. P***, vivement que le soleil se lève franchement, parce que la, ça pèle sévère…
 

Brouillard sur Saucats LFCS.

6h20UTC, qu’est ce que penserai des voyageurs de passages passant sur le taxiway tout proche en voyant ce jeune c** assis sur le parking au pied du hangar. Ah… j’entent une lourde porte métallique de hangar que l’on manœuvre au mon aéroclub, 3 ou 400m plus loin. Le brouillard, lui, semble être bien, il ne bouge pas, il attend certainement que je lui apporte le petit déj’ pour se lever ?
6h45UTC, en trois minutes, le brouillard viens de partir (il devait être a la bourre, il a oublier la rosée sur l’herbe du terrain). Bon, alors ça, c’est fait, en plus, maintenant, il ne fait plus froid. 7H00UTC, après être passé à la pompe, quatre avions se dirigent ensemble vers le point d’arrêt 03. Tiens, c’est bizarre, ils sont pleins et… ils semblent y avoir un sacré peuple autour du bureau de piste… Bizarre autant qu’étrange… Pas le temps d’aller voir, Flying’Gator, devrait arriver d’une minute a l’autre.
7H45UTC, le quatrième avion pose délicatement ses roues sur le béton froid de la 03. Toujours pas de ‘Gator, ils est tard, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé… Il faut agir. Je dégaine mon téléphone cellulaire dernière génération (de 1938), et je cherche dans le répertoire, voila, Flying’Gator. L’échange est court, bref et concis (juste comme j’aime) :
« -Richard ? -Oui Guillaume, t’inquiète, je fais du fioul, je suis la dans 5 mn ! – Ok a de suite ! »

7H52UTC, la camionnette frappée du cigle du croco volant s’avance vers le hangar.
Flying’Gator a été plus prévoyant que moi, lui au moins il a son cuir !
On ouvre les portes du hangar, on libère le brave Sobek, collé de près pas un MCR, on met les affaires dans l’avion (oui avion ! Non pas Ulm ! Vous allez comprendre !), on s’installe, le moteur démarre, et on laisse chauffer. L’équipage de se vol est composé de Sobek, a la machine, de Flying’Gator au pilotage et de moi, élevé aujourd’hui au grade de Navig’Gator. J’avoue que c’est un honneur pour moi de faire partie d’une tel équipe. Bon, mon rôle ne se limite qu’a suivre sur la 1/500000 notre position pour qu’en cas de coupure GPS, on ne soit pas pommés, et même que l’on sache EXACTEMENT ou on est, ainsi que de zieuter un peut dehors, voir un peut les trafics.

C’est bien chaud, on roule pour le point d’arrêt 03. Au passage, on admire un RV (4 ou 8 ? I don’t know sir ! ), et un Ulm « canard ».
Arrivé point d’arrêt 03, essai moteur, message « alignement décollage immédiat », et là, les messages sympa commencent a arrivés (merci)(il est connu ‘Gator sur le terrain)( c’est pas trop respectueux des procédures radio, mais bon, on s’en fou).
Aligné, puissance, et là… là j’ai pris un grand coup de pied au c***. En 150m on est en l’air, et le vario dit 1000ft/min(“come fly with me, let’s fly let’s fly away !!!”)… C’est pas mal pour 80ch a calage fixe.
Nous voila partie, non sans recevoir quelque « Bon vol Croco ! » de la part des avions en baptême dans le circuit. On avance bien, on croise quelques liners en approche un peut au dessus de nous, je pose des question, le commandant le bord me répond, et nous arrivons au dessus du Gers, avec Toulouse ("Ô Toulouse, Ô Touuuuuulouuuuuuuuouuuuuuouuuusssssse") Contrôle a la radio. Là, la couche de nuage devient dense, mais nous, tel le courrier, nous passons (on top), malgré tout (faudrait pas raté la daube, non mais, et avec un peut de chance, il restera peut être des croissants.
Au bout de quelques nautiques, plus un nuage, une visi en légère amélioration, moi toujours avec le doigt sur la carte. Nous voyons le sol monter doucement et au loin, nous apercevons « la montagne » (a Bordeaux, c’est tout plat, alors forcement un petit relief devient de suite une montagne). Soudain, un appel sur Toulouse Info nous fait tendre l’oreille (et même les deux) « Toulouse bonjours, F-XXXX, un Spitfire au décollage de Muret a destination de… »
Un QUOI ? UN SPITFIRE ????? Wouhaou !!! Nous ne l’avons pas vu, mais il était la, avec nous…
Apres une nav’ au poil (ou au GPS, c’est selon), et après une peut de tourisme, nous arrivons en vue des éoliennes qui marquent la sortie de la zone de contrôle de Toulouse. Nous quittons donc, installons la fréquence de Millau, et mettons le cap sur le viaduc. C’est vrai qu’il est impressionnant ! On en fait le tour, et on met le cap sur l’AD de Millau. Sur l’aile gauche, le camp du Larzac, ou un truc comme ça. Verticale terrain a la recherche de la biroute (que l’on ne trouvera d’ailleurs qu’en final), et tout les trafics de la région, muets jusqu'à maintenant, se mettent a affluée vers NOTRE piste (la 32, préférentielle). Tour de piste « rapproché », et atterrissage. On roule vers le club ULM, dans l’espoir de trouver quelqu’un pour nous fournir du fioul… Personne, ils sont tous a la popote, il faut dire qu’il est déjà 10h45UTC. Seul un pendulaire est sorti. Nous refioulons donc avec les réserves embarquées, et c’est reparti !
Roulage, alignement, décollage (“come fly with me, let’s fly let’s fly away !!!”), plus qu’un petite heure est a nous la daube! A l’escale, j’ai pensé a sortir le numérique de la soute, c’est mieux pour faire des photos. Apres le décollage, nous passons avec Montpellier Info, et nous tombons sur LE contrôleur casse c***lles. Vachement procédurier, super mal aimable, juste comme on les aime. Nous, on rigole, on fait des blagues vaseuses, et on la ramène pas, histoire de pas se faire sécher par cette ours mal léché.
Apres un quelques remarques déplacées, des pilotes agacées, et des éclats de rire joyeux dans le cockpit, nous somme transférer sur Marseille info, et la commence le slalom géant entre les ZIT, les zones R, les interdictions de survol, …
Soudain, Flying’gator se retour vers son Navig’gator et me dit : « t’a vue cette montagne la bas ? On dirait le Kilimandjaro ! T’es sûr qu’on n’est pas pommés ?!? » Nouvel éclat de rire, je me penche sur ma carte, je relève la tête et annonce « le mont Ventoux ! Dommage, j’ai oublié mon vélo ! » . Enfin, après avoir longée une espèce de montagne tout en longueur (ceux du coin vous diront ce que c’est…)
 , nous arrivons en vue d’Eyguières. Verticale terrain a la recherche de la biroute. « P***, y a pas mal de monde au parking.» Tour de piste, on atterrie sur une piste en cailloux, très couleur local, mais pas très bonne pour la mécanique.
On roule au parking, et on se park dans un mouchoir de poche, en un MCR4S et un Rallye. On était attendu apparemment. On vient nous chercher, et on nous emmène jusqu'à la salle de réception. « Ils viennent de Bordeaux ! –Wouha, Bordeauuuux. » Ben ouais Bordeaux, et alors, c’est pas si loin que ça. Et ben si, on est les plus grand voyageur du rassemblement (enfin, c’est nous qui avons fait le plus de route pour venir quoi). Première question en arrivant dans la salle pleine a craquer : « où est Léon Robin ? » Ils est la, tenez. Et la, j’ai serré la main de notre « Wesh-master » adoré ! Au passage, il se présente a moi comme étant le « vieux qui pigent que dalle a l’informatique (sic). Je sens que je vais en retendre parlé de ce coup la… heureusement, plus tard, il m’a dit qu’il plaisantais (comme moi d’ailleurs)(ouf !). Nous commençons a manger (avec un temps de retard sur les autres, qui eux on déjà attaqués depuis longtemps)(bien entendu, plus ni café ni croissant). Léon vient nous tenir compagnie, et nous discutons GPS, « objectif pilote » (merci Léon pour le tuyau), ULM-avion, café croissant, dimanche hors lit,… On mange une Daube de taureau… tout simplement délicieuse (essayé, vous ne serez pas déçus).

Puis, mon CdB se met en quête de Super 95, pour Sobek, qui discute tranquillement avec ces petits camarades au parking. Nous apprenons d’ailleurs de nous avons ratés le gros de la fête, car ce matin, il y avait beaucoup plus de monde et d’avions… S***perie de brouillard.
Le café arrive, j’en prend un et j’en garde un pour Flying’Gator, que je vois discuter a coté de sa machine
, et qui finalement ne verra jamais ce café. Je fini le miens et je vais me mêler a la discussion, au milieu des avions qui partent. On immortalise l’instant.
On a Flying’gator, coordi ‘Nator, et Navig’Gator sur la même photo ! Génial !
Richard s’est arrangé avec le club d’ULM pour que quelqu’un l’emmène chercher

20 litres

de fioul en ville. Moi je reste au coté du brave Sobek que je couve des yeux en expliquant a tout les pilotes avions agglutinées autour (une bonne quinzaines) que c’est bien un ULM, que nous venons bien de Bordeaux, en Gironde, comme l’atteste l’immatriculation sous l’aile gauche.

Le copi du Rallye stationné a coté, me voyant avec un APN a la main en train de shooter tout ce qui bouge, m’appel en me demandant si je voulait photographier quelque chose d’insolite. Bien sur ! J’accourt (sur

3 mètres

), et il m’explique que ce brave Rallye 100Ch est unique en France : sa femme est paraplégique, et toute les commandes sont manuels (du tout a la main quoi…).

J’en reste sans voie. Chapeau Madame! Bravo Monsieur de la laisser vivre se qui doit être une passion, forcément…

Mon CdB revient, avec un bidon de

20 litres

de pétrole. On fait le plein façon aquariophile, tout en discutant, on remercie le gentil ULMiste qui nous a permis de refiouler, et direction le club house, pour un petit café. Ils sont très sympa a l’aéroclub Rossi-Levallois
 
, et la dame qui nous sert (j’ai oublié sont nom, quel m’excuse, j’ai eu une rude semaine)( c’est elle qui a eu droit a une standing ovation pendant le repas pour avoir préparé

la Daube

!)(Bravoooooooo !!!) nous dit que Bordeaux est sa ville de cœur (bon moi j’m’en fou, j’aime pas Bordeaux, mais bon, c’est très sympa quand même). Elle nous fait même cadeau de l’€uro du café parce qu’aucun dans l’équipage ‘Gator n’a de monnaie. Merci !!!

Bon, c’est pas l’tout, mais on a de la route. On par donc vers l’avion (avion, pas l’ulm, vous allez comprendre…)

Mise en route, petit coucou en passant a nos ôtes, et on va faire les essais moteur. Il y a un peut de vent de face. A Eyguières, il a une piste d’accélération bitumé de 300m… on en a utilisé que 80m (j’vous dit, l’ULM, c’est mieux que l’avion), il est 14h30UTC.

On retourne vers le nid (de croco) par le même chemin, mais l’appareil photo a la main. Survol du Rhône, des arènes de Nîmes, et la, on croise la patrouille des Winglets, en retour de Muret, où « le meeting s’est bien passé ». Je n’ai pas vu le type d’appareil, mais ils étaient deux en parfaite formation. Puis on rattaque la montagne, et une heure après le décollage, nous revoilà a Millau, ou cette fois il y a du monde. Des pendulaires, un autogyre qui atterrira pendant notre escale, des gens qui discutent…

Moi posant devant "Sobek" a Millau LFML.

On complète le plein et on décide d’une escale à Montpezat. D’abord, on passe travers le viaduc, et cette fois je lui tire le portrait.

Le viaduc de Millau.

et on repart. Décollage, prise de vitesse, et virage a droite des la sortie du terrain. L’école de

la R.A

.F je vous dit.

Le vol se passe sans problème, mais comme a l’allé, on prend un méchant vent de face.
Flying’Gator laisse même le manche a son Navig’Gator pendant qu’il regarde les cartes, juste histoire de conserver l’altitude. Première impression, c’est maniable, c’est léger, c’est… Super.
On descend vers Monptezat, et là, en arrivant en vue du terrain, on est pris en chasse par deux Kappa en maraude. Heureusement, on arrive a dégagé et on se pose. La piste, sur cette base, est située entre deux plans d’eau, un cadre vraiment sympa. On se croirait a l’école de

la R.A

.F, pendant les grandes années : passages bas, engagement, bar de l’escadrille…
Malheureusement, on fait le plein (ou le complément plutôt)

Et hop, quelques litres de pétrole pour la route. Ces moteur là (Rotax 912) ça mange la même chose que vos mobilettes : du SP95 ou 98 (au choix, selon disponibilité).

La fin du vol est calme, on passe sur les terrains ULM, on va voir de près les petits villages, on croise un para moteur… Vers 18h30UTC, on se pose à Saucats.
On met Sobek au lit, je rend mes galons de Navig’Gator, non sans un pincement au cœur.

Debut de vent arrière

03 a

Saucats LFCS.

Epilogue :

Alors, voilà la synthèse. L’ULM, c’est tout pareil qu’un avion, sauf que c’est plus performant, plus économique, moins contraignant. La nav’ GPS-carte, ça marche.
Dans le sud-est, ils sont bien plus accueillant que dans le sud ouest (mais un peut moins que dans le nord ouest)(désolé les gars, ça doit être du chauvinisme…). Des Flying’Gators, il est super sympa, merci encore Richard, j’espère pouvoir vous renvoyer l’appareil un jours.
Si

la FFA

change pas, si le prix du pétrole continu a grimper, les prix du brevet ne baissent pas… Ben a la fin de l’année, j’abandonne l’avion et je me met a l’ULM (l’avenir de l’aviation légère et sportive)(vous verrez, vous y viendrez tous)(je fais juste des dérogations pour Denis et Jan…).

Voila, merci pour ce vol, pour

la Daube

, pour me faire croire un peut plus en « la grande famille aéronautique » qu’est l’aviation de loisir.

Guillaume, Navig’Gator du vol LFCS-LFNE.

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