Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
pilotaillon
11 novembre 2006

Fly'in Saucats LFCS, le 17 juin 2006

Il est 9h15 quand j’arrive au terrain en ce samedi 17 juin. Le ciel est gris, le METAR de LFBD dit peu de nuage a 300ft et épars a 10000ft. C’est toujours mieux que le temps orageux d’hier soir, me dis-je, même si j’ai un peu peur de cette météo capricieuse. Pourvu que tout le monde puisse venir. Pas de problèmes pour Jeff, Flying’gator, Kappaman, Manu et Daniel, ce sont des autochtones comme moi… Mais pour Jan, du coté de la ville rose que chantait Nougaro, et Daniel et Bernard, du coté du bassin, pour eux, cela pourrait être plus difficile de venir si les conditions se dégradaient.

"Bon, j'attends la dernière de Mérignac, et j'aviserai a ce moment là." me dis-je en me dirigeant vers les hangar.

Le nouveau bébé de l'aéroclub, le cessna 182 SMA PH-ERO est en voyage, les DR-400 cadets sont en école toute la journée, le dauphin2+2 est lui au départ pour Pons jusqu'a ce soir, et le cap10 ne reviens que demain soir.

Ouf!!! Je craignait un orage quand les avions seraient arrivés, mais il y a de la place dans le hangar, ce n'est plus un problème.

A 9h40, j'écoute la dernière de Mériganac, datant de quelques minutes, puis, dans la foulée, je téléphone a Ian.

Quatre tonalités, puis, pas de chance, le répondeur. Je lui laisse les paramètres et lui demande comment ça se présente là bas. J'ai a peine le temps de remettre mon  mobile dans ma poche qu'il sonne.

"-Allô Bonjour?

-Bonjour, Jan Tutaj à l'appareil, qui vient de m'appeler?

-Bonjour Jan, c'est Guillaume Gardien, comment allez vous?

-Bonjour Guillaume! Ca va bien merci, mais si tu continu a me vouvoyer, je viens pas, je te connais même plus!

-Heu... Oui, excuse moi Ian. Je t'appelle pour te donner les paramètre a Bordeaux. En gros ça dit plafond a 10000ft, et un vent quasi nul. Et a Toulouse, ça donne quoi? C'est volable?

-Ok, ben y'a pas de problèmes (tchi tchi!!!) (hihihi!), on prépare l'avion et on décolle vers 10h30 au plus tard, pour un vol d'une heure et demi environ.

-Ok Jan, je te laisse préparé! On t'attend! Bon vol a tout de suite!

-A tout a l'heure."

Je décide que, compte tenu du METAR de Bordeaux, le temps sur le bassin doit être beau, donc pas de lézard.

Soulagé, je vais m'asseoir en face du parking en attendant, histoire de réviser un petit coup pour le bac.

L'étude de construction, ou ETC, c'est ch... au possible, et au bout de 25minutes j'arrête (je vous rassure, j'ai quand même attrapé 11)(mais je sais toujours pas comment j'ai fais).

Une peu plus tard, Damien arrive, et nous engageons la conversation. Un peut plus tard, c'est Jeremy qui arrive. Qui a dit que les jeunes n'étaient pas ponctuels? Ils sont même en avances! Ensuite, c'est Martine qui arrive. Nous la voyons arriver de loin, avec son T-shirt "Bücker"! Elle est apparemment ravi de me rencontrer, et moi aussi.

Soudain, une vibration dans ma poche me fait savoir que j'ai un nouveau message. C'est ma messagerie vocale : le réseau ne passe pas ici. Je crains un instant que quelqu'un ne puisse pas venir, mais c'est en fait Daniel qui me demande si deux personne supplémentaires peuvent prendre place au repas. Je le rappel, lui disant que c'est sans problème : dans l'aviation, nous sommes ouverts ("Aware!!!"). Il m'informe qu'il viens en voiture, ses amis refusant de monter dans un avion (no comment!).

Bernard et Richard "Flying'gator" viennent grossir le rang. Martine nous apprend que Jeff' a pris le train aux aurores pour Toulouse, et qu'il vient par le Bücker charter de 10h30. Moi qui croyais que Ian venait avec Mme Tutaj, je suis une fois de plus a coté de mes pompes...

Il est environ 11h45 quand un bruit de moteur particulier se fait entendre dans le ciel de Saucats. Tout le monde met le nez en l'air, et c'est finalement Martine qui le voit la première. Il vient de l'est, et est vraiment magnifique. On est le 1è juin, et pourtant le père Noël fait une verticale terrain a bord de son traîneau favoris (du coup, désolé Jeff", mais c'est toi qui fais le lutin!!!)!

Approche parfaite, atterrissage magnifique sur 03 dur, et roulage. L'avion fait se retourner tout le monde sur son passage.

IMG_0714

Jeff' et Jan, le plus belle equipage depuis Coste et Bellonte!

Thierry "Kappaman" et Emmanuel sont arrivé entre temps, et une fois le moteur coupé, la petite troupe se dirige vers le bel oiseau. je salut Jeff', descendu le premier. Jan, quand a lui, a du mal a sortir. Non pas qu'il soit vieux, usé, fatigué, bien au contraire, mais c'est vrai que c'est dur de quitter une si belle machine, qui plus est quand on en est le propriétaire. Il descend enfin, salue tout le monde, puis m'entraine a l'ecart, me disant "faut qu'on cause". "M..., j'ai fais une connerie?!?" me dis-je, en avancant. En tout cas, j'en mêne pas large.  "Bon Guillaume, j'ai parlé avec Denis il n'y a pas longtemps, me dit il d'un air grave, et il m'a dit, quand tu le vois... (il s'approche de moi) ... tu lui en claque deux. Et la, il me claque deux bise. Je suis mistifié sur place, mi-heureux, mi -intimié. Vous faites quoi vous quand vous êtes mistifiez sur place? Moi, dans ce cas, la check automatisme cerveau dit "sourire con", c'est donc ce que j'ai dû faire, je sais plus, j'ai un trou... Merci a Denis qui a eu l'idée, et a Ian, qui a fait la besogne... Par contre, je me souvient que c'est a ce moment là que je me suis rendu compte que j'avais oublié la bouteille a la maison : j'avais promis une bouteille de blanc a Ian. T'inquiète pas Ian, ce n'est que partie remise. Par contre, j'ai trouvé mieux que du blanc, mais surprise!...

Jan, revenu dans la foule de plus en plus compact qui entoure l'avion, discute tranquillement. Je l'imite, en prenant ça et là quelques photos. Puis, brusquement, il se tourne vers moi, et me lance :

"-Bon, Guillaume, on vas faire un petit tour?

-??? là, maintenant, tout de suite?

-Ben ouais, tant qu'on est chaud!

-Bon, ben c'est parti! (Même pô peur!)"

Jeff me tend avec un sourir coubable (si si!!!) sa combinaison de vol, et m'aide a l'enfiler. Je suis ridicule : Jeff est beaucoup plus grand que moi (si jeff est clef de douze, moi je suis clef de sept).

Ca fait d'ailleurs beaucoup rire Jan.

"-Je sais, j'suis pas grand!

-Mais non, t'est normalement constitué (on fait, a peu de choses près, la même taille).

Et Jeff de rajouter :

-C'est dommage les gars, quand il pleut, vous êtes les derniers au courant!

Sacré Jeff! Je sens qu'on va sacrément rigoler...

C'est pas le tout de barboter dans la combinaison, mais il est temps de s'installer a la place avant du belle oiseau. L'étape la plus délicate vient ensuite : le bréllage. Il parait que le Bücker est equipé de sangle de BF109. Moi, je n'y crois pas! C'est tellement long de s'attacher, que les bombardiers Anglais aurait le temps de faire 5 fois (au moins!) le tour de l'allemagne et de revenir en angleterre avant le décollage de la chasse allemande...

DSCN7921

Mise en place dans le cokpit avant de cette machine a rever...

Enfin passons... Une fois attaché a l'avion, je vois arrivé Daniel, ses amis, Emmanuel et thierry "Kappaman", qui décident tout deux d'aller chercher leurs machines pour les parker a coté du vieux biplan.

Jan (solo), quand a lui, monte dans sa machine (le faucon millénium), et s'installe. Heu... attendez deux minutes... Ca veut dire que c'est moi qui fais Choubaka ça?!? Oh ben non alors! (qui a dit, là bas, au fond, que j'ai la tête de l'emploi? Non mais!).

Jeff se positionne a l'avant pour faire tourner l'hélice, j'imagine que c'est pour "amorcer" le démarreur (enfin, c'est ce que j'ai pensé a ce moment là...

Il fait tourner une dernière fois, s'écarte en vitesse, le moteur toussote, semble hésiter un moment, puis démarre, ou plutôt le tigre rugit.

Dans le casque, Ian me confit un "secret" (ben non j'peux pas vous l'dire, c'est secret)(voyons!!!). Merci infiniment Ian, je n sais pas si c'est une réalité, mais en tout cas ça fait plaisir, je dirais même plus que venant de toi, ça me touche.

Roulage, pendant lequel on expédit les vérifications d'usages, puis arrivé au point d'arrêt 03, sous le coup de l'émotion, je me couvre a nouveau de ridicule en regardant a gauche quand Ian me demande si je ne vois rien a droite. C'est pas grave, j'ai l'air con (et pas que l'air d'ailleurs), mais j'assume!

Alignement, et c'est partie, pour un vol de bonheurs total. P*** qu'est ce qu'on est bien, là haut, cheveux au vent, bercé par le doux ron-ron du tigre!!! Surtout que le soleil nous a gratifié de sa présence... On suit le circuit de piste en montant gentillement, et au début de la vent arrière, j'entends dans l'interphone :

"-Alors, ca va? Tu trouve ça comment?

-C'est... C'est... C'est le plus beau bureau du monde!

-Ah ah ah, c'est sympa ça! Je vois Jacques demain, je le lui dirai!

C'est pas grave j'assume. Surtout que depuis que j'ai lu ses chroniques sur la pilotlist, j'ai envi de le rencontrer ce Monsieur Jacques Darolles.

Arrivé verticale de la piste 03, Jan me demande :

"-On se fait un p'tit tonneau barriqué?

-Allé on essaye!

-Ah non! On essaye pas, on l'fait!

-Bon, ben on est parti alors!

Et voilà, moi qui rêvait de faire un tour de voltige, je fais mon baptême dans un superbe biplan, avec un grand pro... Je n'en demandait pas tant! Pour moi, ce tonneau a un goût de tonneau de victoire. Pour tout vous avouer, j'étais tellement sur mon nuage, que je ne peux absolument pas vous dire avec certitude dans quel sens s'est fait le tonneau. Il me semble que c'était a droite, dans le sens des aiguilles d'une montre, mais je n'est aucune certitude a ce sujet. Juste après cette belle figure de style, le ciel commence a se remplir d'avion, et nous décidons de rentrer, d'autant plus que l'heure du repas approche...

L'approche est une nouvelle fois magnifique, et il me fait un superbe atterrissage trois points. Je me chante a moi même une chanson des pink floyds "goodbye, blue sky, goodbye, blue sky, goodbye, goodbye,..."

C'est triste de revenir au sol après un vol comme celui-ci, surtout quand on le vie, comme je le vivais, a 300%... Je me consolle en me disant qu'un repas mémorable nous attend...

Nous roulons donc tranquillement derrière Kappaman et flying'gator, l'occasion pour moi de discuter avec Ian des licences médicales. Il m'apprend que l'obtention de la classe I dépend en partie du marché du travail. Et m***, je suis né 20 ans trop tard... Au parking, a coté des deux ULM, les 150 chevaux cessent de galoper, par contre l'âne en place avant ne cesse pas de rever...

IMG_0732

Au retour, c'est la banane généralisée.

"-Alors, comment c'était? me lance Jeff en m'aidant a m'extirper du cockpit.

-Ben... Heu... Indescriptible pour le moment..."

Il s'éloigne en rigolant.

Jan me dit que le copilote crie famine (comprendre "le ravitaillement est urgent")

Je rassemble donc la petite troupe, direction "les ailes", plus précisément a table "super-size" avec vue sur le parking, qui nous est gentillement alloué par les restaurateur. Le temps pour moi d'aller cherché mon sac (a l'autre bout du terrain)(et au pas de course), dans lequel se trouve mes moyen de payement, papier d'identité, et autres trucs sans grandes importance, et me voila confortablement installé. Ian est en face de moi, Jeff' a ma droite, devant lui, martine, a ma gauche... je sais plus, je me perd... Comment ne pas être heureux dans ces conditions?

Au milieu du repas, Ian me passe un paquet sous la table, en me chuchotant "Sors discrètement."

Je m'exécute, regarde le paquet et... Non de Zeus!!! (oui, avec la même tête que doc' dans retour vers le futur)(le cheuveux blancs en moins). Jan viens de m'offrir le polo "dream team". Je remercie Ian, mais je n'arrive pas a lui exprimer toute ma gratitude. Je te le redit donc Jan, Merci, du fond du coeur, cette attention m'emplis d'indescriptibles émotions. C'est tout simplement, et sans vouloir gonfler les choses, un des plus beaux cadeaux qu'on m'ai fait. Vraiment. Est-ce que je le mérite? Je ne sais pas, je ne crois pas... Mais c'est pour moi un plaisir et un honneur de porter ces couleurs.

Le reste du repas est un rêve, et je comprend enfin qu'il existe vraiment une "famille des fous-volants", et que j'en fais partie, j'y ai été accepté...

Je m'engage auprès de Ian pour lui servir de "VRP" (D'ailleur Jan, je n'ai plus de brochure...)

Le repas fini, une coalition se forme, et elle me refuse le droit de payer ma part du repas! Sous la menace, et en infériorité numérique, je dois céder. Mais attention, je renverrai la pareille...

Le repas fini, tout le monde va discuter tranquillement sur le parking, sauf Jan, qui vas se faire une "micro sieste" sous l'aile (c'est une abitude, une micro sieste d'un quart d'heure vingt minutes, pour se préparer au programme de voltige, pour faire corp avec son appareil), Thierry et moi, qui allons tester son ULM. Le moteur démarre sans bronché, et dégage un bruit très plaisant : lisse, calme, reposant.

DSCN7964

Concentration

Nous décollons et mettons cap au sud pour quelques "bêtises" a Cabanac, puis nous rentrons vers Saucats en tangeantant la ZIT du Barp.

Quand nous revenons au parking, Ian n'est plus sous l'aile, et je demande a Thierry si il peut l'emmener faire un petit tour, car je crois savoir qu'il aimerai bien ça... Mais d'abord, on s'adonne tous ensemble a un sport collectif : le plein du Bücker. Et mois je me re-tape 600m au pas de charge pour allé chercher cette S*** de clef de pompe... Le plein fait, l'appareil dégagé, heading club house pour la douloureuse (pauvre Ian!!!).

Pendant que Jan et Thierry s'envoient en l'air (je demande aux esprits déplacés de sortir séance tenante!), nous, nous allons boire un coup (hip!).

Ils rentrent vite et Jan semble enthousiasmé, même si il ne le montre pas.

Jacques, qui nous avait rejoint en milieu d'après midi avec son Fox Papa très basse consommation (a base de moteur de 406)(faillait oser)(et construire), me propose de venir avec lui pour un vol en formation avec le Bücker et l'ULM de Thierry. J'accepte (bien entendu!) et je vérifie les piles dans l'appareil photo. Il vas y avoir de belles photos a faire là haut, ce serait bête de tomber en panne d'energie... Je vais donc dire au revoir a Jan et Martine, qui occupera la place avant, qui partent pour Pau, participer au meeting du lendemain.

DSCN7971

DSCN7972

Brellage du maître dans le cokpit du Stradivarius volant.

La patrouille fût belle, magique, inoubliable, comme cette journée.

DSCN7994

Patrouille a trois entre un Bücker Jungmann, un ULM Kappa, et un F-P aile Jodel, moteur PSA diesel.

Jacques met le cap sur le terrain et me laisse le manche. Arrivé en finale, je lui dit que je n'ai jamais atterri. Qu'a cela ne tienne, il m'aide, mais me laisse le manche. C'était comment votre premier atterro? Moi, c'était pas beau a voir. Ni mort, ni blessé, ni casse, mais bon, pas beau quand même... Nous nous parkons a proximité de Thierry, nous entamons la discutions, mais Jacques est vite appeler a rentré vers l'île d'Oléron : un orage approche.Nous lui faisons au revoir de la main alors qu'il décolle. Nous nous reverons, c'est promis. J'ai Thierry et un de ses amis a rentrer le machines, puis je vais a l'aéroclub.

Je ne repartirai qu'une fois m'être assuré que Jan et Martine sont bien arrivés.

A la fin de la journée, je connais cette se petit coup de bourdon que l'on connaît quand une journée exceptionnel s'est terminée, et qu'il faut tourner la page.

J'ai rencontrer des gens en Or. Mention spécial pour Jan, qui en un seul sourir, est devenu pour moi un ami. Des gens comme lui, il y en a peu...

Merci a tous d'être venu, merci de vos encouragement pour le bac, merci de votre amitié, merci pour tout!

Pour citer Roberto Bennini : "J'ai pas les mots pour vous donner tout mon amour!" (avec l'accent italien bien sur).

J'espère vous revoir.

Guillaume

Publicité
Commentaires
Publicité